La principale complexité de ces projets se situant sur le plan relationnel, l’envergure de la mission ayant toujours un impact sur les schémas organisationnels en place, il m’est également essentiel d’avoir un rôle évolutif face à une dynamique d’équipe qui se transforme en permanence. Je me place donc toujours dans une posture de proposition de choix sélectifs vis-à-vis de mes clients, afin de leur laisser une capacité de décision et, pour ma part, mettre en œuvre les modes et catégories d’actions sélectionnés.
Art de l’influence, l’organisation projet que je propose de mettre en place et de coordonner en alliant les potentiels existants internes, permet de piloter des programmes de changement et de mutation conséquents,
Pour intervenir en tant que Manager de transition, au-delà d’une aptitude évidente liée au métier et connaissances pour lesquelles nous sommes recrutés, il faut être curieux, avoir un sens aigu de l’humilité, la volonté de partager et une forte capacité d’écoute. Enfin, il faut pouvoir établir une relation de confiance rapide avec son client et, pour cela, arriver dans un environnement où le cabinet qui nous a placé a su installer une réputation de compétences, une zone de sérénité en termes de faisabilité, résultats attendus et compréhension des enjeux.
MPI est un acteur clé dans ce rôle ci, apportant pour l’intervenant toute la qualité professionnelle dont nous avons besoin pour exercer au mieux nos fonctions.
Je me souviens d’une mission particulièrement intéressante chez un constructeur automobile pour une reprise en main sociale : une ouverture de site récente (4 ans) et des recrutements très rapides sans professionnel de la fonction ressources humaines, un accompagnement et un coaching du management à la fonction de responsable hiérarchique et d’animation d’équipe. Une vraie collaboration avec le client s’est mise en place.
Ma relation avec MPI : j’ai rencontré un « jeune cabinet » en 2003 où j’ai établi une relation très forte avec un de ses associés. Un suivi de chaque mission, de chaque difficulté, de chaque réussite m’a permis de développer mon expérience professionnelle, d’établir de vrais rapports professionnels mais surtout humains.
Etalée sur dix sept mois, elle s’est déroulée à l’étranger, dans un environnement difficile, et était passionnante car mélangeant le social, le politique, la communication et l’opérationnel. En quelques mots, il s’est agi de mettre fin, provisoirement, aux activités des filiales d’un Groupe européen dans un pays du continent africain. Cette mission a nécessité de la part du directeur général une capacité de négociation avec le plus haut niveau de l’Etat d’implantation, la mise en œuvre d’un plan social, l’évacuation du personnel et des équipements dans un pays en proie à la guerre civile.
Dans cet exemple, le manager de transition a dû recourir à toute la palette des qualités exigées par cette profession sortant de l’ordinaire : acclimatation rapide, prise en main locale immédiate avec analyses, menées en parallèle, des problématiques, études et présentations de plans d’actions au niveau du Groupe européen et des administrateurs des filiales.
Si elle a été un succès, la mission donnée en exemple a par ailleurs mis en exergue de façon exceptionnelle ce que chacun sait dans cette profession : la mission ne sera pas un succès si le lien avec le cabinet ayant accepté la mission et le manager sur le terrain n’est pas fort et permanent, avec des contacts et des points de situation réguliers.
Le cabinet de management de transition apparaît ainsi comme une « assurance risques » pour le manager sur le terrain, car il conserve un regard global, tant sur la mission que sur le commanditaire.
Dans ce cadre, la relation établie avec le cabinet MPI executive a été particulièrement étroite. Outre la nécessité professionnelle décrite ci-dessus, ce cabinet a une approche humaine vis à vis de « ses » managers particulièrement appréciable au sein de la profession : MPI considère en effet « ses » managers comme des poulains pétris de talents tout en les fidélisant et en les faisant progresser. Cette idée forte ne peut être mise en œuvre qu’en accord total entre le cabinet et ses managers, ce qui permet de développer entre celui-ci et ceux-là un lien permanent.